CARDINALES n°1

CARDINALES n°1

LA LIBERTE

 

Que savons-nous , que disons-nous , que voulons-nous ,

concernant

NOS LIBERTES

 

???

 

Répondant  mal à une définition satisfaisante pour tous,

la liberté est sous-estimée.

C’est-à-dire que tous ceux qui proposent

des "solutions" ne la considèrent pas comme une "solution", 

et pourtant :

c'est la"seule solution".

En règle générale, ceux qui défendent la liberté sont traités au mieux de doux rêveurs au pire de dangereux anarchistes. La liberté ramènerait, pour ses détracteurs, à la nature, à la jungle, à la loi du plus fort. Rien n'est moins sûr.

Avant de défendre la liberté, analysons le résultat des autres options.

Nous sommes en présence de deux grands courants de société, l'un dit de droite privilégierait l'économie et l'organisation individuelle, l'autre dit de gauche privilégierait le bonheur et l'organisation collective. Chacun ayant ses religions connexes nous incluons ici les pouvoirs temporels et spirituels.

Ces deux courants ont la prétention de définir et de voir appliquer leurs règles pour tous.  A ce titre ils se croient autorisés à limiter la liberté. Quand ceux de droite sont convaincus que leur solution s'impose, ceux de gauche pensent que la leur doit être imposée. Les deux sont persuadés de la nécessaire application pour tous de leur organisation, de leur loi. Ils veulent tout régenter, organiser toute notre vie, chacun à leur façon.

La conséquence est la suivante : leurs objectifs étant en réalité partiels et partiaux, ils ne sont éventuellement atteints que par la minorité dirigeante et ses affiliés. La majorité des autres en est donc exclue.

Cependant, cette majorité a vu ses libertés personnelles réduites ou supprimées au profit d'un objectif qui s'avère, inévitablement, une utopie. Notons que, quand bien même cette majorité exclue serait une minorité, le résultat serait le même : des libertés ont été réduites.

La liberté, cette aspiration indéfinie, présente - consciente ou inconsciente - au plus profond de tous les hommes, lorsqu'elle est retreinte se transforme en frustration, un mélange explosif à terme.

Donc, chacun de ces deux courants de société crée alternativement, par ses atteintes aux libertés individuelles, des frustrations extrêmes d'une telle force qu'elles se transmettent de génération en génération.

Un jour ou l'autre ces frustrations explosent, c'est le Liban, la Syrie, 1940 ou 1914…

Seul le respect de la liberté, son acceptation, peuvent éviter ces explosions collectives sporadiques.

La liberté est une notion dévalorisée par ceux qui aspirent au pouvoir, en effet pouvoir et liberté sont incompatibles. Mais la liberté, tout comme la nature, n'est pas le désordre. Elle n'est pas non plus l'égalité, il faut en convenir.

La liberté exercée permet à chacun de se connaître, de s'accepter, car la liberté personnelle est naturellement limitée par l'exercice que les autres font de la leur.

C'est cette confrontation entre libertés, la plupart du temps difficile, porteuse de déceptions, que ceux qui visent à dominer prétendent éviter à leurs disciples.

Pourtant, ces confrontations sont naturellement limitées aux individus, elles ne s'ajoutent pas.

Constantes, elles sensibilisent à la difficulté du statut d'homme, pendant qu'au contraire leur négation crée une accumulation, aux explosions collectives beaucoup plus néfastes.

La liberté individuelle exprimée oblige chacun à connaître la place qu'il est en mesure de défendre et à ne pas revendiquer un statut irréaliste. Cette situation ne porte pas naturellement au cynisme, la compassion s'accorde parfaitement à la liberté, elle trouve à s'y exprimer aussi bien et probablement de façon plus sincère que lorsqu'elle est artificiellement imposée.

Chacun de nous peut imaginer ce qu'il ferait de sa liberté si elle était respectée et pouvait s'épanouir. Chacun voit bien les limites que les autres libertés lui imposeraient.

Pourquoi imaginer que l'autre serait différent, pire, voire dangereux, en quoi devrait-il être "autrement"que chacun de nous ?

Soyons en convaincus, nos libertés sont entravées, non pour leur dangerosité, mais pour permettre l'exercice du pouvoir d'une minorité sur nos vies.

Seule la protection de notre liberté, totale, générale, et son expression en tout sont susceptibles de régler les problèmes actuels de notre société. Malheureusement, bien peu en sont convaincus. Surtout pas les magistrats….

Internet peut-être apportera, in fine, cette liberté porteuse de paix et de prospérité.

 


 

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28/04/2013
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