CARDINALES n°1

CARDINALES n°1

L'ufologie & la recherche scientifique fondamentale

 

             

L'ufologie pourrait-elle

redynamiser la recherche scientifique fondamentale ?

 

OVNIS.jpg
    

Appelons ufulogie l'activité consistant à rechercher la présence sur Terre de représentants de civilisations extra-terrestres plus développées que les nôtres.

Elle repose sur l'observation de tous les phénomènes scientifiquement inexplicables,pouvant révéler l'intervention de ce que l'on appelle des aliènes, en francisant le terme anglais(aliènes consonant cependant fâcheusement avec aliénés, qualificatif que l'on impose souvent à ceux qui "croient" aux aliènes).

Les faits observables sont rares, mais depuis les temps historiques, il est indéniable que de tels faits inexplicables, dans l'atmosphère ou sur terre – sous forme de débris et traces diverses – ont été relatés.

L'ufologie ne se contente pas de les observer. Elle tente aussi de les expliquer. Une fois éliminées les explications relevant de la science officielle, il faut chercher ailleurs.

En ce qui concerne l'observation, divers organismes essayent d'y consacrer quelques moyens, par exemple le  Geipan en France. Mais cela demeure marginal.

C'est là que l'ufologie devrait jouer un rôle essentiel,  au profit de ce que nous nommons ici la recherche scientifique fondamentale. Celle-ci, dans les disciplines classiques, paraît de plus en plus en panne. Faute de crédits d'abord mais faute d'incitation poussant à sortir du corpus des connaissances courantes pour formuler d'autres hypothèses.

Ces hypothèses pourraient cependant donner à des scientifiques l'occasion de véritablement imaginer, puis expérimenter, des solutions nouvelles.

Il est évident que ni Einstein ni Heisenberg n'auraient mis au point la relativité ou la mécanique quantique en s'en tenant aux connaissances de l'époque,pas plus que Galilée en s'en tenant à la philosophie naturelle d'Aristote.

Or l'ufologie ne peut devenir crédible à grande échelle que si elle s'appuie sur de nouvelles hypothèses   concernant la cosmologie, le big bang, les univers multiples,les trous de ver et autres "théories" en discussion actuellement.

A l'inverse, les cosmologistes se trouveront incités à imaginer l'inimaginable, et donc faire progresser leurs sciences, s'ils postulent l'existence d'extraterrestres se déplaçant à des vitesses supra-lumineuses, échappant à la gravité ou capables de communiquer à l'échelle, sinon de l'univers, du moins de la galaxie.

Il en sera de même concernant l'éventualité  de vies extraterrestres biologiquement proches des nôtres,  reposant sur des mécanismes de sélection darwinienne, éventuellement créatrices de civilisations au moins comparables. Ou pourrait d'ailleurs ne pas se limiter  à imaginer des formes de vie biologique mais s'interroger sur des vies artificielles, grand domaine de recherche pour la science terrestre contemporaine.

Les travaux sur les vies ou communications extraterrestres, qui mobilisent déjà un certain nombre de moyens, seraient effectivement dynamisés par la conviction que de telles vies existent déjà,et qu'il serait essentiel de s'en donner des modèles scientifiquement crédibles.

D'autres recherches aussi importantes, intéressant la physique fondamentale ou simplement les technologies, seraient elles aussi fortement accélérées si elles étaient replacées dans une perspective ufologique.  

Citons les systèmes anti-gravifiques, les systèmes de propulsion spatiaux à grande vitesse, les formes d'énergie et les matériaux pouvant entrer dans la mise au point des supposées soucoupes spatiales.

Ajoutons qu'un thème récurrent chez les ufologues est que les grands Etats, notamment les Etats-Unis, se sont mis d'accord avec des extraterrestres pour cesser des opérations               dangereuses à l'égard de ces derniers, notamment les explosions nucléaires atmosphériques, ou pour ne pas révéler leurs intrusions. Tout ceci pourrait faire l'objet d'enquêtes de type "journalisme d'investigation" sérieuses, dont les techniques,fort utiles par ailleurs, pourraient à cette occasion progresser.

Mobiliser chercheurs et inventeurs

De  tels objectifs resteront cependant lettre morte si l'humanité tout entière ne se sentait pas pressée par l'urgence de mieux comprendre une éventuelle vie  extraterrestre, et de communiquer avec des aliènes. 

Pour cela, nous le remarquions, elle pourrait faire appel aux connaissances et capacités, non seulement des grands laboratoires civils et de défense, mais de milliers d'inventeurs ayant imaginé des solutions  ou même développé des prototypes restés à l'état d'ébauche faute d'un intérêt  collectif. Ajoutons que dans de telles recherches, l'enjeu étant mondial, voire universel au sens précis  du terme, ces milliers d'inventeurs et de chercheurs pourraient travailler ensemble, par delà les frontières, en unissant les apports de leurs cultures propres. C'est déjà ce qui se produit en l'état actuel de l'ufologie, mais à une bien trop petite échelle pour que l'ensemble des sciences et des technologies puisse en profiter.

Mais pourquoi de telles recherches ufologiques ne se développent-elles pas encore dans le monde? Les raisons en sont complexes. Beaucoup d'explications circulent  à cet égard dans les milieux spécialisés.Disons que, dans un louable souci de combattre les superstitions et croyances sans base scientifiques, les opinions modernes on tendance à qualifier les rares ufologues d'illuminés, voir d'aliénés. Si le cas peut se présenter, il ne devrait pas être considéré comme la règle.

Une nouvelle fois, rappelons que l'Eglise  avait tenté de présenter les Copernic et Giordano Bruno du temps de l'Inquisition comme démoniaques,autrement dit aliénés.

Nous pensons que les revues scientifiques devraient consacrer plus de place à l'ufologie "sérieuse" afin de générer une dynamique favorable aux recherches fondamentales qui lui sont liées. Mais celà ne sera pas facile.

Certes le web et des publications diverses débordent d'informations et d'hypothèses sur ces questions, mais ceci se fait en dehors de ce que l'on nomme à tort ou à raison la science officielle.              

Manque alors la reconnaissance qu'apporte l'intégration  aux savoirs reconnus.

Sera-ce entrepris un jour ?

 

 

22 mai 2014

par Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin

 



09/06/2014
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser