CARDINALES n°1

CARDINALES n°1

La France CGT (7ème partie)

 

 

Dans cet article

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favorable à la connaissance de chacun .

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La France CGT (7 sur 10)

24 avril 2013, 12:27

 

II. L’État d’esprit communiste qui domine la France CGT

L’essentiel ayant été dit dans la première partie, nous serons moins long dans la seconde, et encore moins dans la troisième.

Un bombardement quotidien à tous les âges

Du berceau à la tombe, la France CGT vous bombarde de ses messages de propagande, ce qui est la meilleure façon de vous y faire croire. Éducation Nationale (de 3 à 18 ans), Université (de 19 à 25 ans ou plus), Médias (toute votre vie), et dans votre entreprise si vous faites partie des dizaines de millions de Français travaillant dans une entreprise de la France CGT. Sans oublier la Sécurité sociale obligatoire et les cotisations retraite obligatoire qui vous accompagnent tout au long de votre vie.

Un retour en arrière impossible

La stratégie est toujours la même : menacer de bloquer le pays. La France CGT tient suffisamment de points névralgiques, à commencer par les services publics, pour mettre le pays tout entier en arrêt total pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines si c’est nécessaire pour faire plier le gouvernement, quel qu’il soit. Et leur violence n’est quasiment jamais condamnée, elle est plutôt amnistiée.

Quand Jacques Chirac a voulu réformer le système de retraites en 1995, les syndicats (à l’appel de la CGT) ont mis une bonne partie des Français dans la rue, les incitant à manifester contre leur propre intérêt et contre l’intérêt de leur propre pays. Après trois semaines de résistance, le gouvernement a plié et l’une des réformes les plus importantes et les plus urgentes pour le pays a été repoussée aux calendes grecques.

Les exemples de ce genre sont si nombreux qu’il serait vain de vouloir tous les répertorier dans cet ouvrage, qui se veut concis. On peut simplement constater qu’au niveau d’une entreprise, ou du pays tout entier, la France CGT dispose de tous les moyens pour imposer sa vision des choses. La simple possibilité qu’elle le fasse est une arme de dissuasion massive contre les volontés et velléités de n’importe quel gouvernement.

À moins de rentrer dans un conflit violent, comme celui qu’engagea Margareth Thatcher contre les syndicats en Angleterre, ce qui permit au pays qui était quasiment en faillite (le FMI était dans la place) de se relever et de redevenir compétitif.

L’autre facteur d’irréversibilité vient du nombre de fonctionnaires, désormais pléthorique. S’il est aisé d’embauche un fonctionnaire, il est quasiment impossible de le virer, sauf à supprimer le statut de fonctionnaire. Et comme l’expliquait déjà Tocqueville, « à mesure que les attributions du pouvoir central augmentent, le nombre des fonctionnaires qui le représentent s’accroît. Ils forment une nation dans chaque nation, et, comme le gouvernement leur prête sa stabilité, ils remplacent de plus en plus chez chacune d’elles l’aristocratie. Presque partout, en Europe, le souverain domine de deux manières : il mène une partie des citoyens par la crainte qu’ils éprouvent de ses agents, et l’autre par l’espérance qu’ils conçoivent de devenir ses agents[1] »

Des épouvantails soigneusement entretenus

Les épouvantails permettent à la France CGT de faire diversion, et de faire croire à la population que ses ennemis seraient au pouvoir.

Parmi ses épouvantails, le FN est le plus pratique, c’est d’ailleurs pourquoi la gauche mitterrandienne l’a aidé dès 1982 à devenir un des principaux partis du pays[2]. Ainsi il suffit de taxer quelqu’un d’extrême-droite pour le réduire à néant.

Un autre épouvantail commode dont la France CGT use et abuse, c’est le néo-libéralisme, sous le nom de « finance internationale », « industrie des banques » ou encore « grand capital ». Rien n’a changé depuis l’URSS, Lénine et Staline, mais ça marche toujours.

Enfin, nous pouvons citer comme dernier épouvantail important (il y en a d’autres) le nazisme. La France CGT a eu très tôt besoin de ressusciter Hitler pour lui faire porter le lourd fardeau d’homme le plus haï au monde, ce qui permettait de détourner l’attention du système totalitaire le plus meurtrier, à savoir le communisme, et de son corollaire égalitariste. Hitler incarne l’inégalité, bien que socialiste (national), il peut donc être décrété ennemi absolu, malgré le pacte germano-soviétique et bien d’autres ententes entre les deux totalitarismes, à commencer par leur référence commune à Marx.

Le « Big Bang Shoah », comme l’appelle Gilles-William Goldnadel, banalise tout totalitarisme qui n’est pas le nazisme. Cette banalisation vient de la diabolisation outrancière du nazisme, qui fait du communisme un doux courant de pensée, tolérant et paisible. Un paradigme à déconstruire de toute urgence.

Le communisme est un totalitarisme, nous serons tous d’accord là-dessus. Et pourtant en France il existe un parti communiste, qui a fait plus de 10% aux dernières élections présidentielles, qui organise tranquillement chaque année sa fête de l’Huma, qui détient des mairies, des comités d’entreprises de mastodontes privés et publiques, des syndicats, etc. etc. Un communiste revendiqué n’est pas suspecté d’être un fasciste, au contraire c’est lui qui se permet de traiter de fasciste quiconque n’est pas d’accord avec lui. Enfin, un communiste est considéré comme descendant de résistants, malgré le pacte germano-soviétique, malgré Marx, malgré Lénine, malgré Staline, malgré Mao, malgré tous les dirigeants communistes ou presque qui ont été des dictateurs, des antisémites, des anti-démocrates et des oligarques.

A contrario, le nazi actuel (il en reste quelques-uns, comme en Grèce avec l’Aube Dorée) est automatiquement suspecté d’être un assassin en puissance de juifs, d’homosexuels, un meurtrier de tous les instants, avec le couteau entre les dents,  dénué de valeurs, cherchant uniquement la violence, développant seulement le racisme, pratiquant uniquement l’esclavage. Or tel n’est pas le cas, et tel n’était pas le cas à l’époque d’Hitler. Le nazisme a tant été diabolisé par rapport aux autres totalitarismes qu’une distinction nette existe dans l’esprit d’une majorité de Français entre le nazisme et le reste. Le nazisme, même s’il a disparu, c’est le Mal Absolu, comme disait Jean Baudrillard, à cause de la Shoah, à cause de l’Occupation, et tous ceux qui ont collaboré avec le nazisme sont frappés du même sceau de l’infamie, de Pétain aux sionistes en 33, qui voyaient un intérêt à sauver des juifs en les accueillant en Palestine « grâce » à Hitler. Et le communisme, qui a lutté contre le nazisme (à partir de 1941, alors qu’il était son allié auparavant), devient l’antidote au Mal absolu, même s’il existe encore. Voilà comment on banalise un totalitarisme, en l’occurrence le communisme.

Qui oserait aujourd’hui comparer les nazis et les communistes ?

Intolérable, inconcevable, insupportable !

Tout d’abord, rappelons que de grands esprits ont été nazis : Heidegger est le plus connu, mais il y en eut bien d’autres, comme le rappelle Christian Ingrao, dans son livre Croire et détruire – Les intellectuels dans la machine de guerre SS : « Les grands génocidaires ne sont pas tous des hommes infâmes ou des hommes déclassés. Nombre d’entre eux sont diplômés et portent l’habit de bourgeois honnêtes. D’aucuns sont juristes, historiens, philosophes, d’autres économistes ou linguistes. Ce sont des intellectuels au parcours académique classique et possédant une culture assez vaste. »

Comment ne pas reconnaître dans ce portrait celui de beaucoup de communistes ?

Hannah Arendt, revenant en 1964 sur l’engagement de certains intellectuels en faveur de Hitler, expliquait lors d’une interview télévisée : « En 1933, j’ai pu constater que chez les intellectuels l’alignement était de règle (mais pas chez les autres…). D’aucuns y ont cru vraiment ! Pas longtemps, certains pas longtemps du tout. Parce qu’ils avaient une théorie sur Hitler, des idées éminemment intéressantes, figurez-vous, des théories fantastiques, passionnantes, sophistiquées ! Des choses qui planaient bien au-dessus du niveau de réflexion habituel ! Pour moi c’était grotesque. Ces intellectuels ont été piégés par leurs propres théories. Voilà ce qui s’est passé en fait. »

Rappelons-nous qu’il n’y a pas si longtemps, une frange très importante de notre élite soutenait le maoïsme, ce que certains ne regrettent pas, alors que l’on sait que le maoïsme (donc une version chinoise du communisme) a fait, tout de même, 65 millions de morts.

Quand est sorti le film La Chute, les critiques accusèrent le réalisateur d’avoir trop humanisé Hitler. Il ne pouvait pas paraître humain, ce qu’il était pourtant trop. La diabolisation du nazisme du fait de la Shoah (et de l’occupation) empêche aujourd’hui de voir que les nazis étaient certes totalitaires, mais ni plus ni moins que les communistes.

Les exemples du nazisme et du communisme sont là pour nous démontrer que l’intelligence et le pacifisme individuel n’empêchent pas la barbarie collective.

Bref, à trop avoir diabolisé le nazisme, on a fait passer le communisme pour un système légitime, voire anti-totalitaire, et par conséquent ses détracteurs comme totalitaires. Rien n’est plus faux.



25/04/2013
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